Un étrange combat se trame autour de monuments historiques, symboles de l’antifascisme et de la lutte contre le nazisme. Les spomeniks, ces mémoriaux érigés en hommage aux résistants de la Seconde Guerre mondiale, cristallisent les tensions politiques actuelles dans l’ex-Yougoslavie. Cet héritage de l’époque de Tito, peu préservé et contesté par des groupes nationalistes, témoigne de la difficile dislocation de la République fédérative socialiste de Yougoslavie. Depuis 2012, Alberto Campi parcourt les Balkans pour photographier et cartographier ces sculptures parfois colossales. Ses recherches ont débuté avec un projet photographique en noir et blanc intitulé +38 et se sont poursuivies au printemps 2018, avec la journaliste Daphné Gastaldi, en Serbie, en Croatie et en Bosnie-Herzégovine. Dans ces pays, une nouvelle tendance de « tourisme noir » est en train de se développer, attirant les voyageurs étrangers sur la piste des spomeniks. Par Daphné Gastaldi et Alberto Campi.

Article à lire sur MEDIAPART

Crédit photo : MEDIAPART © Alberto Campi 2018