Plusieurs entreprises biélorusses ayant travaillé pour Ikea ces dix dernières années ont recours au travail forcé dans des colonies pénales où sont détenus des prisonniers politiques, et dans lesquelles se pratiquent la torture et les privations.

La bibliothèque « Baggebo », la commode « Kullen » ou le lit « Brimnes ». Ces produits phares du géant de l’ameublement Ikea ont un point commun : jusqu’au début de la guerre en Ukraine, ils étaient fabriqués dans l’une des pires dictatures au monde, la Biélorussie. Grâce à des centaines de documents comptables, pour la plupart publics, et de dizaines de témoignages, notre enquête dévoile que dix fournisseurs biélorusses d’Ikea – soit près de la moitié de ses principaux prestataires – ont collaboré avec des prisons de la dictature au cours des dix dernières années. Au total, cinq prisons ont travaillé avec ces entreprises alors qu’elles étaient au même moment en contrat avec le groupe suédois. Des établissements pénitenciers connus pour des faits de torture, de privation de nourriture et de soins, à l’opposé des valeurs affichées par la firme suédoise. Dans son cahier des charges, le géant de l’ameublement assure à ses clients ne pas avoir recours au « travail forcé » ni au « travail pénitentiaire » pour produire ses marchandises….

Article à lire sur DISCLOSE

Crédit photo : Disclose © 2022