Le niveau de sécurité dans la grande salle du Palais des Nations, à Genève, est plus élevé que d’habitude: une bande rouge y délimite au centre la zone réservée aux photographes.

Mahmoud Abbas, le président palestinien, entre et prend la parole devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Je ne peux m’empêcher de repenser au discours historique de Yasser Arafat à l’ONU en 1974 et de l’ovation qui s’ensuivit. «Ne laissez pas tomber le rameau d’olivier de ma main», avait-il dit. Je voyage dans ma mémoire et réalise que trente ans sont déjà passés depuis la première Intifada.

J’entends des paroles en arabe, sans en saisir le sens: c’est difficile pour un photographe de prendre des images d’un orateur sans pouvoir en prévoir les expressions du visage.Mon regard se tourne alors vers la salle remplie de monde: seule Aviva Raz Shechter, l’ambassadrice d’Israël à l’ONU, écoute attentivement les mots de Mahmoud Abbas….

 

Voir le portfolio d’Alberto Campi dans la rubrique « Hublot » du journal suisse La Cité.