Enquête judiciaire pour travail dissimulé, départs de compagnies aériennes, vols en jet privé de plus en plus décriés… Le troisième aéroport d'affaires de France, prisé par certains patrons lyonnais comme Olivier Ginon, est entré en zone de turbulences.

L'hélicoptère est en approche. Les « spotters » se mettent en place. Jérémy* monte sur un gros rocher. Sac à dos noir sur les épaules, casquette grise portant l’inscription « Falcon », il brandit son appareil photo et son téléobjectif. Un compère l’interpelle : « Y’a pas une espèce de losange sur le côté ? » Jérémy est perplexe : « Tu arrives à le voir d’ici, toi ? » L’autre réplique avec un sourire : « Non, mais je l’ai vu en photo avant ! » Quelques minutes plus tard, l’hélicoptère, un modèle d’Airbus, se pose tranquillement sur la piste d’atterrissage. Comme prévu. Chaque jour, près du parking de l’aéroport de Lyon‐Bron, quelques passionnés de tout âge viennent observer le ballet de ses aéronefs, dont de nombreux jets privés. Avec l’aide des sites web de suivi des vols, ces spotters (« observateurs » en français) connaissent les heures de décollage et d’atterrissage, viennent saisir le bon cliché et le partagent sur les réseaux sociaux. « L’année dernière, je venais tous les jours, raconte Jérémy, mordu d’aviation depuis l’enfance. Ce que j’aime, c’est voir les différents modèles...

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