En quelques années, les groupuscules d’extrême droite se sont établis dans la troisième ville de France, narguant les autorités qui disent manquer de moyens pour faire face aux défilés sauvages et aux agressions de rue.

Masqués, vêtus de noir, des dizaines d’hommes marchent au pas en vociférant des slogans racistes et islamophobes. Poing levé ou bras tendu, l’autre main parfois lestée d’une matraque ou d’une barre de fer. Leur déferlement de haine résonne sur les pavés du Vieux-Lyon. En dix ans, la violence de rue des groupuscules d’extrême droite s’est imposée dans ce quartier historique de la troisième ville de France. Alors que la plupart n’y vivent pas, les identitaires le revendiquent comme le berceau de leur «enracinement». L’ancienne cité marchande, où les patrons de l’industrie locale, tendance droite conservatrice, gardent leur rond de serviette dans les salons privés, où l’Eglise dispose d’un poids considérable, regarde-t-elle ailleurs ? Désormais, défilés sauvages et agressions s’y répètent à une fréquence inédite, au nez et à la barbe des forces de l’ordre...

par Maïté Darnault, correspondante à Lyon et Tristan Berteloot

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