Les demandeurs d'asile sur le terrain le foot, à Lyon (Adrien Bail).

Les demandeurs d’asile sur le terrain de foot, à Lyon (Adrien Bail).

Ils sont Congolais, Albanais ou Marocains mais portent le même maillot. Depuis plusieurs mois, une équipe de foot de demandeurs d’asile s’est constituée à Lyon. Face à l’urgence d’une réforme en France, dans la précarité et le stress, ils rêvent d’un tournoi. Tous unis sous le même drapeau. 

 

 Jean, grand Béninois de 19 ans, s’apprête à rentrer dans le match. A son pied gauche, une chaussure de foot orange fluo. A droite, une Converse citadine en toile grise. «Ma chaussure droite était trouée, j’ai gardé la gauche, c’était mieux pour la stabilité.»

 Sur le terrain synthétique, un joueur joue pied nus. Dans son élan, un coéquipier court avec de longues chaussettes rouges, sans chaussures. Aucun ne semble avoir de protège-tibias. Ils se surnomment «Chicago» ou «Mugabe», mais ne parlent pas tous la même langue. A chaque but, résonnent des cris colorés, parfois de différents dialectes, au milieu des barres d’immeubles des cités.

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