Le Front national a 40 ans. Traditionnellement ancré chez les hommes peu diplômés, il attire depuis la “dédiabolisation” impulsée par Marine Le Pen les étudiants et les femmes. Reportage, à Lille et à Paris, auprès de jeunes frontistes.

A quelques jours de la dernière élection présidentielle, un sondage Ifop annonçait que 23 % des 18-22 ans se tourneraient vers Marine Le Pen. Finalement, 15 % des 18-24 ans (et 22 % des 25-34 ans) ont voté pour elle (source Ifop). Dix points derrière Sarkozy et Hollande mais bien mieux que les 6 % récoltés en 2007.

Marine Le Pen sait capter l’attention des perdants de la mondialisation, cette génération pessimiste et inquiète du chômage et de la crise. Des jeunes nés avec Maastricht mais pour qui Europe rime avec diktat libéral et Erasmus avec rien. “Face à l’impuissance des partis du système, ils adhèrent à la préférence nationale, au repli identitaire, à ce qui n’a pas encore été tenté”, explique le chercheur Sylvain Crépon*.

Lire la suite sur les Inrocks.com (avec Anne Laffeter)