Lundi soir à Auckland, le magnat d’Internet, aux côtés de chefs politiques, a mis en garde contre les risques de dérive vers une société de surveillance.
Le ton monte alors que le projet de loi controversé sur l’extension des pouvoirs de l’agence de renseignements GCSB doit repasser au parlement. Ce week-end, des manifestations ont eu lieu avec comme chef de file Kim Dotcom, le fondateur de l’ancien site de téléchargement Megaupload. Interview réalisée par Daphné Gastaldi. Extraits:
Les Nouvelles calédoniennes : Que comptez-vous faire si le texte passe aujourd’hui au parlement de Wellington?
Kim Dotcom : Si le gouvernement de John Key ne respecte pas l’avis de la majorité de la population qui est contre (voir le chiffre), je pense que nous devrons lui donner une bonne leçon lors des élections de novembre 2014 par un vote sanction. Et je continuerai à développer des solutions et à offrir aux internautes des moyens technologiques pour contourner cette loi et continuer à communiquer librement. C’est pour cela que l’on veut proposer des services cryptés pour communiquer de façon privée (messagerie, stockage d’informations…) sur notre nouveau site Mega. C’est une question d’intérêt international surtout depuis les révélations de l’affaire Edward Snowden. On doit se battre contre la violation du droit à la vie privée de milliards d’êtres humains(…).
En ce qui concerne votre procès dans l’affaire Megaupload, et la demande d’extradition des Etats-Unis, qu’espérez-vous ?
K.D.: Je ne serai pas extradé et je vais gagner ce procès car les faits sont de mon côté. Nous avons un dossier solide. Ils essayent de me mettre derrière des barreaux pour ce que des utilisateurs ont fait sur mon site. Je n’ai jamais partagé une seule chanson, un seul film ni commis de violation directe des droits d’auteur. Ce n’est pas juste, ou alors il faut accuser également Google et Youtube par exemple(…).
Paru le 21/08/2013 sur Les Nouvelles Calédoniennes
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