DANS LA CAPITALE DE L’ULSTER, TREIZE ANS APRÈS LES ACCORDS QUI ONT MIS FIN AU CONFLIT, DES MURS SÉPARENT ENCORE QUARTIERS CATHOLIQUES ET PROTESTANTS. ET LES PIONNIERS DU DIALOGUE ŒCUMÉNIQUE PEINENT À TROUVER LEURS HÉRITIERS.
Une grande croix de fer, rouillée, et deux arbres malingres : ils sont bien les seuls à peupler ce sas qui constitue l’un des quelques points de passage entre les deux quartiers les plus tristement célèbres de Belfast-Ouest ‒ Shankill, « protestant », et Falls, « catholique ». À part les touristes, disent les habitants, personne, quel que soit le côté, ne s’approche de cette frontière à pied. Chaque soir, les deux portails, coiffés de herses et distants d’une dizaine de mètres, sont refermés et la rue Northumberland devient sans issue de part et d’autre de la peace line. La « ligne de paix », un terme un peu curieux pour désigner l’un de ces murs, parfois longs de plusieurs kilomètres, qui se sont multipliés en Irlande du Nord depuis le début des « troubles » contemporains, en 1969.
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