Sur les traces de leurs ancêtres, à la recherche des vestiges ou d’indices, ces Arméniens de la diaspora ont sillonné l’Anatolie. Certains se sont rendus pour la première fois dans la ville de leurs parents, remplis d’appréhensions, comme Jeanine qui est partagée entre « attraction et répulsion » pour cette terre.
Edgar Boyadjian a mené le groupe d’Adana à Diyarbakir, en passant par le port de Mersin d’où sont partis ses parents après les massacres. Turcophone, Edgar connaît bien le pays pour s’y être rendu une trentaine de fois. Il est convaincu que ses amis arméniens doivent aller en Turquie dialoguer avec les habitants malgré le génocide commis il y a cent ans et toujours nié par les autorités turques.
Ce voyage intense s’est achevé à Istanbul le 24 avril 2015, le jour des commémorations de la rafle des intellectuels arméniens de Constantinople qui a marqué le début du génocide en 1915.